Intervention des autorités locales, régionales et municipales lors des négociations ministérielles de la COP21

© Dominique Faget, AFP | A picture taken on October 30, 2015 shows stickers of the COP21, in Paris, ahead of the Climate Change Conference 2015.

Les 7 et 8 novembre 2015, le collectif des autorités locales, régionales et municipales (LGMA) a participé à un dialogue de haut niveau avec les États membres de l'ONU et d'autres parties prenantes, dans le cadre des négociations ministérielles sur le changement climatique précédant la conférence de Paris sur le climat (COP21).

À l'invitation de la Présidence de la COP20 (Pérou) et de la COP 21 (France), Bernard Soulage, vice-président de la Région Rhône-Alpes, a représenté CGLU au cours de ces discussions. Il a appelé les parties prenantes à prendre des engagements ambitieux et inclusifs quant au changement climatique. Ces promesses devront aller au-delà des engagements pris individuellement à l’échelle nationale par les États membres à travers leurs INDC (Intended Nationally Determined Contributions) si l’on veut limiter la hausse maximale des températures mondiales à moins de deux degrés.

Selon Soulage, si le processus de la CCNUCC est un échec, ou que la communauté internationales néglige la question de la durabilité environnementale, les objectifs de l’agenda de développement 2030 risquent de ne pas pouvoir être atteints.

Le LGMA reste positif et pense que la présidence de la COP21 a les moyens d’obtenir des résultats fructueux lors de la conférence:

  • La mobilisation et l'engagement des gouvernements infranationaux et de la société civile au sein des négociations sur le climat précédant la COP21 ont été sans précédent.
  • Le dernier projet de texte résultant des négociations sur le climat (Bonn, octobre 2015) reconnaît le rôle des gouvernements locaux dans plus de 50% des INDC.

Nous apprécions particulièrement le soutien que nous avons reçu par le biais du Programme d'action Lima-Paris (LPAA). Nous souhaitons néanmoins souligner que le nouveau programme sur le climat doit intégrer la gouvernance multi-acteurs, conformément aux déclarations faites par le Président François Hollande lors du Sommet Mondial Climat et Territoires au mois de juillet dernier à Lyon.

Cependant, les réseaux de collectivités locales et régionales estiment que le nouveau régime doit être plus ambitieux et qu'il devrait inclure des objectifs quantifiables en matière de neutralité carbone, d'énergies 100 % renouvelables et d'adaptation. La communauté internationale doit également adopter un cadre traitant des questions de « pertes et dommages » provoqués par le changement climatique.

Le collectif des autorités locales, régionales et municipales espère que le nouveau régime climatique reconnaîtra et impliquera toutes les parties prenantes non- étatiques au sein des initiatives mondiales sur le climat, en particulier les gouvernements locaux et régionaux. 

Les gouvernements locaux et régionaux à la COP 21 de Paris

Les gouvernements locaux et régionaux et leurs réseaux seront représentés au Pavillon « Villes et régions » au cours des 2 semaines de la COP 21. Ils présenteront les actions de transformation qu’ils mettent déjà en œuvre pour lutter contre le changement climatique.

Le 4 décembre, les gouvernements locaux et régionaux se réuniront lors du Sommet des dirigeants locaux pour le Cimat à la Mairie de Paris afin de présenter tous leurs engagements et leurs résultats. Ils rappelleront également leur volonté de respecter leurs engagements ambitieux visant à atteindre la durabilité mondiale à partir d’actions menées au niveau local.