CGLU et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains abordent l'importance des gouvernements locaux et régionaux dans la protection des droits humains

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Lors d'une consultation sur la crise au Myanmar organisée par le maire de Gwangju, Lee Yong-sup, la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits humains, Michelle Bachelet, et la mairesse de Barcelone et Envoyée spéciale de CGLU auprès des Nations unies, Ada Colau, ont abordé l'importance des gouvernements locaux et régionaux pour protéger les droits humains et la démocratie dans la ville et pour un renouvellement du système multilatéral qui pourrait permettre cette protection.

Les participant·e·s à la réunion ont souligné le rôle clé des gouvernements locaux dans la promotion de nouvelles initiatives de solidarité qui sont particulièrement axées sur la sensibilisation de la situation des communautés locales et de celles et ceux les plus affecté·e·s par les violations des droits humains. Une des actions jugées essentielles pour trouver une solution pragmatique à la crise avant que la situation ne se détériore est de travailler à une meilleure structuration des expressions de solidarité autour des efforts régionaux et onusiens. Les gouvernements locaux ont un rôle à jouer en facilitant une plateforme d’échanges pour présenter les enjeux rencontrés et la contribution positive des actrices et acteurs locaux et des défens·eurs·euses des droits humains sur le terrain.

La Haute-Commissaire Bachelet a salué les efforts déployés par les gouvernements locaux pour protéger les droits humains à l’échelle des villes ainsi qu’au niveau international, et a souligné le rôle important des villes dans la recherche de solutions à la crise et au soutien des communautés locales au Myanmar.

« Je considère les gouvernements locaux comme des acteurs clés de la mise en œuvre de mesures protectrices des droits humains dans toute société. Notre bureau est prêt à soutenir et à travailler avec les gouvernements locaux pour trouver une solution à cette crise et pour mieux protéger les droits des personnes sur le terrain. »

Le maire Lee a partagé les efforts menés par sa municipalité avec les citoyen·ne·s de Gwangju pour exprimer leur solidarité avec le peuple du Myanmar : une crise des droits humains qui ressemble beaucoup à la répression brutale des citoyen·ne·s de Gwangju lors du soulèvement de mai 1980. La mairesse Colau a souligné à quel point les gouvernements locaux étaient dans l’attente de poursuivre les initiatives de solidarité structurantes pour protéger les droits humains et la démocratie à travers le monde, en soutenant à cette fin le travail du système multilatéral.

La déclaration de CGLU sur le Myanmar, qui fait écho aux préoccupations de l'ONU et de l'ASEAN sur la prise de contrôle militaire, et appelle à la protection des droits humains dans la région et au rétablissement des communications, a été présentée par la secrétaire générale Emilia Saiz, qui a également souligné l'importance des champions des villes comme Gwangju pour faire progresser la résolution de la crise à travers les contributions des gouvernements locaux.

En ce sens, le directeur de l’Institut Raoul Wallenberg, Kjaerum, a suggéré une meilleure articulation entre le collectif de CGLU et les gouvernements locaux participant au Forum mondial des villes pour les droits humains de Gwangju, afin de faire émerger de nouvelles initiatives de solidarité. Celles-ci devraient aspirer à rappeler au peuple du Myanmar qu’il n’est pas seul et qu’il n’a pas été oublié.

Les participant·e·s ont convenu de poursuivre la recherche de synergies pour mettre en valeur le rôle des gouvernements locaux dans la promotion de la solidarité et d'une résolution pragmatique de la crise au Myanmar fondée sur les droits humains et le respect de l'État de droit.

Sous la direction de sa coprésidence de Gwangju et d’autres champions des villes des droits humains, CGLU-CISDPDH assurera le suivi de la réunion pour consolider une position commune sur cette question. Son suivi visera à permettre de remédier à la détérioration de la situation des droits humains au Myanmar et de rappeler comment le recours aveugle à la force affecte particulièrement la population civile et les personnes déplacées. Il visera également à exhorter la communauté internationale - et les villes défenseuses des droits humains en particulier - à explorer les voies possibles pouvant contribuer à mettre fin à la répression et à rétablir l'ordre démocratique et l'État de droit.

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