L’organisation mondiale Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) et en particulier ses membres latino-américains MERCOCIUDADES, FLACMA et UCCI, tiennent à faire part de leur grande préoccupation face à la suppression du district métropolitain et du conseil municipal de Caracas, ainsi que de la municipalité métropolitaine d’Alto Apura, décrétée par l’Assemblée nationale constituante le 20 décembre dernier.
Dans un monde en constante urbanisation, les gouvernements métropolitains et les gouvernements de proximité jouent un rôle vital dans la prestation de services auprès des populations. Leur rôle pour garantir l’inclusion, la cohésion et le développement territoriaux est essentiel pour toutes et tous.
L’Amérique Latine est le continent qui rassemble le plus grand nombre de résidents urbains, et le Venezuela est l’un des trois pays comptant la plus grande concentration urbaine de la région, dépassant largement les 90 % de résidents urbains. C’est pourquoi la mesure décrétée a de grandes retombées.
La suppression de ces deux aires métropolitaines, sans consultation menée auprès des citoyens et sans processus de réorganisation institutionnelle, ne peut être vécue que comme une mauvaise nouvelle pour la démocratie locale, et un grave retour en arrière pour les droits des habitants de ces aires métropolitaines.
Les organisations qui représentent les gouvernements locaux dans le monde et en Amérique Latine appellent au dialogue entre tous les acteurs institutionnels au Venezuela, et demandent que soient respectées les volontés exprimées dans les urnes par les habitants de Caracas. Nous reconnaissons par là-même la participation active et remarquable de Caracas au sein des réseaux internationaux, notamment l’Association mondiale des grandes métropoles (METROPOLIS). C’est à travers ces organisations que nous tâchons de partager nos expériences et d’identifier des solutions pour améliorer la qualité de vie des habitants de nos villes et nos aires métropolitaines.
Nous exprimons également notre solidarité totale avec les élus et les travailleurs de la mairie de Caracas et maintenons l’espoir que la mairie soit reconstituée dans les plus brefs délais.
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