Le module d'apprentissage de CGLU sur les ODD et la coopération décentralisée forme des formateurs/formatrices africain·e·s avec CGLU-Afrique

Le nouveau module 4 d'apprentissage de CGLU sur la localisation des objectifs de développement durable (ODD) à travers la coopération décentralisée, développé par CGLU, Platforma, le Programme des Nations unies pour le développement et ONU-Habitat, a entamé ses formations avec différentes sections régionales de CGLU.

CGLU Afrique, en collaboration avec l'Académie africaine des gouvernements locaux (ALGA), a été la première section régionale à coordonner une formation en ligne des formateurs/formatrices sur le module 4 du 28 juin au 1er juillet dernier avec la présence de plus de 40 participant·e·s (agents publics locaux et représentant·e·s d'associations locales) de 15 pays. Au cours de ces sessions de formation, les participant·e·s africain·e·s ont appris comment la coopération décentralisée peut être un moteur efficace pour la mise en œuvre des ODD grâce à une série de conférences et de dynamiques présentant les six chapitres du module. Bien qu’aient été abordés la plupart des chapitres, CGLU Afrique a décidé de se concentrer sur le renforcement de la capacité des formateurs/formatrices à développer et gérer des projets de coopération décentralisée ainsi que sur leur capacité à mobiliser des sources alternatives de financement.

Au cours de la formation, les futurs formateurs/formatrices africain·e·s ont discuté de l'histoire de la coopération décentralisée, de ses relations avec les principes des ODD, des nouvelles possibilités de partenariats, de ressources et de financement et de la manière de concevoir des projets et des politiques liés aux ODD. En ce sens, l'un des participants, l'urbaniste M. Tirafalo Jongilizwe a affirmé que « pour que les projets réussissent, il faut avoir la société civile [à bord] car elle contribue à la planification et à la compréhension contextuelle des projets de la coopération décentralisée. »

Des temps spécifiques ont été prévus pour que les personnes formées apprennent, analysent et partagent des pratiques et des projets intéressants sur la coopération décentralisée. Depuis les cas de l'échange culturel et de l'éducation à Blantyre (Malawi), présenté par le maire Wild Ndipo, aux concours d'assainissement et d'environnement dans la région du lac Victoria, présentés par Mercy Stephen Sebuliba et Alex Kivumbi, en passant par l'échange de patrimoine d'espace public entre Rabat et Dakar, présenté par le Dr Hayat Sami, les participant·e·s ont eu l'occasion de voir et d'apprendre comment la coopération Sud-Sud fonctionne en pratique. En outre, les personnes formées ont eu l'occasion de réfléchir à l'expérience de l'ANAMM en matière de coopération Sud-Sud au Mozambique et au modèle de la municipalité d'EThekwini pour le développement d'une politique de coopération décentralisée.

Les conférences et la dynamique ont également porté sur les partenariats, la communication, les processus de suivi et d'évaluation. En outre, l'accent a été mis sur l'ODD 17 en tant que pivot pour mobiliser les partenariats territoriaux afin de créer un meilleur impact, plus durable, des interventions de coopération décentralisée, ainsi qu'une manière clé d'engager les parties prenantes et de renforcer le rôle du gouvernement local en tant que centre de cette mobilisation.

La formation s'est terminée par une session de discussions avec les nouveaux formateurs/formatrices africain·e·s, qui ont présenté leurs propres plans pour une future multiplication locale des nouveaux formateurs/formatrices, avec une certification commune et le soutien de CGLU-Afrique. Les participant·e·s ont fait des suggestions et des propositions pour déployer la formation dans 8 pays (Zimbabwe, Namibie, Mozambique, Botswana, Ouganda, Rwanda, Kenya et Zambie). Deux jeux de rôle ont montré le défi que représentent des négociations efficaces et la communication, comme l'a déclaré un participant chef de village : « Dans notre contexte africain, les différentes cultures et hiérarchies de communication sont souvent sous-estimées, nous voyons plus tard pourquoi, tout comme dans les jeux ».

Dans ses remarques finales, Jean Piere Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU Afrique a mentionné que « La connaissance transforme et nous devons comprendre que l'ingrédient le plus important pour changer les conditions de vie des personnes et la performance des gouvernements locaux et régionaux est le capital humain, aussi pour atteindre les ODD. »

La formation des formateurs/formatrice du module 4 en ligne se poursuivra cette année, avec des activités déjà définies : en Afrique, avec une nouvelle formation en français du 13 au 16 septembre prochain ; au Congrès de CGLU-ASPAC, le 8 septembre, en anglais ; et en espagnol, pour l'Amérique latine, en octobre prochain.

Plus d'informations : 
  • Vous pouvez consulter le module (version anglaise) sur le lien suivant. La version française sera lancée prochainement.