Une nouvelle approche transversale du paysage urbain

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CGLU a participé et collaboré du 12 au 14 juin au Deuxième congrès international sur le paysage urbain.

Le Secrétaire général de CGLU, Josep Roig, est intervenu lors de la cérémonie d'ouverture, en déclarant que : « les gouvernements locaux doivent envisager la gestion de l’espace public comme une priorité pour leurs citoyen·ne·s », signalant par là-même l'engagement de CGLU envers les politiques pour l'espace urbain. 

  • À lire : « Document-cadre des politiques pour l'espace urbain » (en espagnol ou en anglais).

CGLU a ainsi organisé lundi 12 juin une table ronde au cours de laquelle elle a fait part de sa vision de l'espace public comme un service et une manière d'exercer le droit à la ville et a insisté dur la nécessité de créer des politiques en matière d'espace public dont les résultats ont des impacts sociaux positifs qui améliorent la qualité de vie des habitant·e·s.

Cette rencontre a été l'occasion pour les villes de Caldes de Montbui (Prix européen de l’espace public) et Copenhague (Prix de Guangzhou 2014 pour l’innovation urbaine) de partager leurs expériences d'innovation urbaine. Copenhague a présenté un quartier résilient face aux changements climatiques dans le cadre du projet « Copenhagen Climate Projects » et Caldes de Montbui a exposé le travail de récupération des canaux d'irrigation de ses jardins maraîchers thermaux comme patrimoine historique de ses berges. 

Pour la ville de Lima, Sara Madueño, avec son slogan « Lima la Linda » (Lima la belle), a mis l’accent sur la nécessité de co-créer la ville. Cette architecte et urbaniste péruvienne renommée pour ses travaux en paysage urbain, a donné un point de vue différent provenant d'Amérique latine où selon elle « les villes ont cessé d'être faites pour les gens ». Appuyant ces propos, l'intervention de Pietro Garau, chercheur titulaire de la Faculté d'Architecture de l'Université de Rome et organisateur de la Biennale Spazio Pubblico 2017, a été primordiale lors du congrès. Il a souligné l'importance que le paysage urbain ne soit pas exclusivement réservé à des intérêts particuliers comme la publicité et le commerce, mais qu’il soit davantage pris en considération les valeurs culturelles et esthétiques répondant aux besoins des citoyen-ne-s, tout en attirant les acteurs privés pour sa gestion.

      

Le matin du 13 juin et aux côtés des représentant·e·s des villes de Toronto, Badalone, Barcelone et d’autres municipalités, CGLU a organisé le World Café de CGLU, un espace multidisciplinaire pour débattre en profondeur sur les réalités concrètes et les concepts différents pour promouvoir une nouvelle vision de l’espace public et du paysage urbain. Le cas de Toronto a été stimulant pour inciter à utiliser la communication dans les administrations avec davantage de créativité et pour transmettre l’idée que la planification est aussi un exercice politique qui construit des scènes réellement représentatives pour les nouvelles visions de développement.